Chapitre 8 : Les cahiers de Picasso
Parfois, Goetz entraîne son ami Pablo Picasso. Ce dernier vient en voisin depuis qu’il a déménagé en 1937 dans l’atelier de la rue des Grands- Augustins, celui de la période Dora Maar où il peindra Guernica. Picasso connaît déjà bien le nom de Sennelier et la boutique du quai Voltaire. Dès 1923, le maître utilisait des albums comme cahiers de croquis, « chapitres génériques indissociables de son œuvre23 ». Parmi les 175 carnets que l’on a retrouvés, remplis par Picasso entre 1894 et 1967, certains à la couverture cartonnée portent l’estampille de la maison du quai Voltaire. 1924, 1925, 1926, 1927, 1930- 1932, 1940, 1947, 1952... Picasso reste fidèle à ce papier blanc crème dit « simili japon ». Dans un geste immortalisé par le cinéaste Henri-Georges Clouzot dans son lm Le Mystère Picasso (1955), l’artiste y trace à l’encre ou au crayon des esquisses parfois rehaussées d’aquarelles ou de pastels, études pour La Coiffure (1923), pour son Grand Nu sur un fauteuil rouge (1929) ou pour sa Femme se coiffant (1940).D'après le livre de P.Richard
- Chapitre 1 : Gustave Sennelier
- Chapitre 2 : L'effervescence du quartier des beaux Arts
- Chapitre 3 : Une nouvelle gamme de couleurs
- Chapitre 4: Une réflexion perpétuelle sur la couleur
- Chapitre 5 : Le fameux rouge Helios
- Chapitre 6 : Fabricant, marchand et conseiller
- Chapitre 7 : Les pastels de Degas
- Chapitre 8 : Les cahiers de Picasso